
Il semble que ce Dieu Cornu présente sur son corps des significations de l’interiorité du corps. Echo de la « peinture en rayon X » propre à certaines ethnies totémiques, ou révélation d’une intériorité animiste (voir Descola-les formes du visible). La figure est isolée, sans contexte et combine plusieurs niveaux d’interprétation.
Debout comme humain, ou dans l’imitation d’une posture animale, les décorations arborées sur son corps individuel parlent alors par leur combinaison d’un corps social.
En bleu les zones signifiant les muscles, zones striées. Peut-être sont elles les plus identifiables à une partie anatomique, « cohérente » assimilable à une musculature.
En vert ce qui semble être caractéristique de l’animal, cornes et avants bras. Ceux-ci reliés entre eux et projetés vers l’avant semblent enfermés dans des poches, tout comme le bout des pieds. La position des mains est comme suspendu, évocation d’un humain empruntant une attitude animale.
Les poils, ici en rouge sont quasi assimilables à l’ordre du postiche, une queue ajoutée très bas au niveau du fessier. Pour la tête ce qui semble aussi être une sac la recouvrant jusqu’aux épaules. Il paraît être fixé sous les yeux en sorte de pommettes d’où nait la barbe. »Sac » sur lequel semble « greffées » les oreilles et la barbe. Ces attributs viennent transformer la morphologie humaine pour lui donner un aspect plus animal, cou élargi, antérieurs plus cours, pilosité démultipliée.
En noir il semble que cela soit aussi une signification des os, la rotule, le fémur, mais les deux jambes ne montrent pas les mêmes éléments ou la même organisation de ceux-ci. Ces traits noirs sur le buste ne semblent pas représenter l’intériorité du corps. La forme en collier évoque un pectoral, les deux traits en longueur n’évoquent pas les côtes, la ligne sur les épaules est endossée comme un recouvrement. Ces lignes noires ne semblent figurer aucun statut corporel en particulier, mais plutôt délimiter la morphologie d’un mammifère dès lors que le personnage est à 4 pattes, et bien moins évident dès lors qu’il est debout.
Un corps-vêtement
Corps-vêtement que l’on endosse et dont on se défait. Il permet de passer d’un état à un autre, d’évoquer peut-être pour invoquer une présence, une appartenance.
Il y a le tracé sur le corps et l’adjonction d’éléments rapportés. La volonté d’évoquer l’animal passe par une certaine position du corps donnant sens aux peintures corporelles, ainsi que du port « d’ attributs« , éléments de costumes surtout les cornes et les poils par un masque-barbe/oreilles, une queue et des cornes.
On ne peut définir une fonction que ces tracés un à un : muscles os, poils, éléments biologiques. Ceux qui ne sont pas immédiatement identifiable de l’ordre de l’évidence s’éclaire t’il dès lors qu’il est mis en rapport avec les autres. pourraient ils s’éclairer les uns les autres.
Corps humain support focalisant d’esprit d’animaux, et non évocation d’un animal spécifique. Y a t’il ici la marque d’une appartenance clanique, totemiste ou animiste?
Sont elles des significations de traces, déplacements trajets propres à des êtres mythiques ayant laissé des traces qui réaniment le totem?
Les échos- (plus qu’avatars) sont espacés dans l’espace de la grotte, au sein même du sanctuaire où il se situe, mais dans l’amplitude de la grotte, par des animaux facilement visibles et d’autres dissimulés au regard du profane, comme de l’initié, et parfois antérieur
Chimère, figurant la grande diversité des éléments du monde, et en même temps focalisant ces vecteurs differents en un sens commun.



